Baptême Promo

La promotion EA 14 reçoit le nom de "Sous-lieutenant Pégoud"

Aaaaah la fin de l’année… Après les derniers partiels, la fin des cours, les derniers TP (vive la méca flu….), le soleil, la chaleur (surtout à Salon….), bientôt les quartiers libres, la plage, le repos… et bien non ! Car la fin de l’année de Poussin est marquée par le Baptême Promotion ! Et qui dit Baptême Promotion dit répétitions ! Et lorsque le soleil fait chauffer l’asphalte, quoi de mieux que de faire répéter les Poussins aux horaires particulièrement indiqués pour ce genre d’activité (alors qu’ils meurent déjà en chambre à l’ombre) comme 13h30-15h30 ou 15h30-17h30 ? Ne soyons pas mesquins, parfois, le créneau (matinal, aie) 7h-8h a également été utilisé. Et puis, soyons honnête, répéter en plein soleil nous a permis de développer une résistance à la chaleur et à l’évanouissement (ce qui est fort utile), une abstraction de notre état corporel (dégoulinant de sueur dans ma chemise propre au bout de 30 secondes ? Pas grave ! Il me reste 3j à la porter, et de toutes façons je n’en ai plus d’autres de propre !), et de parfaire notre bronzage (marque rectiligne sur le front de la casquette ou sa variante calot en V, symétrique de la marque col V chemisette, marque paysan due à la chemise sur les bras, magnifiée par la marque Mickey Mouse des gants, marque milieu du mollet et contour des pieds pour le combo toujours apprécié jupe hiver escarpins des filles) !

Qui aurait pu penser que faire 44 pas (précisément) au son du tambour était si complexe ? La difficulté vient d’aligner petits et grands, jeunes et plus âgés, et si possible arriver sur les points ! Ce premier obstacle passé, il nous faut alors nous agenouiller (une patate, un deux, un deux) dans un bel ensemble. Facile me direz-vous après nos nombreuses répétitions Vent des Hélices et Poignards ? Moins laborieux, certes, mais néanmoins à réviser jusqu’à la simultanéité parfaite. Quant au cérémonial de l’échange des gardes et de la remise de décorations (une première à cette cérémonie), suspense jusqu’au dernier moment (ou presque), qui dit armée dit réactivité et adaptation.

Le Baptême Promotion implique en amont une importante préparation, généralement gérée sur deux mois environ, en rapport avec le parrain de Promotion. Il faut composer, écrire, apprendre un chant de Promotion qui sera chanté le soir du Baptême à l’honneur du Parrain. Commander et imprimer une lithographie. Ecrire un éloge qui sera lu par le Général Commandant de la Base Aérienne 701 lors du Baptême. Inviter la famille du Parrain de Promotion à la cérémonie. J’en oublie certainement. Mais alors, que faire lorsque le nom du Parrain de Promotion change pas moins d’une semaine avant le jour J ? Graver bien évidemment dans le marbre le nom décidé (ouf !) et surtout, réactivité, adaptation, de la part de nos brigadiers comme des Poussins ! Apprendre un chant de Promo en deux jours ? Done !

Arrive le jour de la répétition générale, autrement appelée le festin des moustiques. Derniers ajustements nécessaires, comme faire penser aux étourdis à mettre une dose plus que conséquente d’anti-moustique, et ce, sur les moindres recoins de la BUC et des parties exposées à leur voracité. Une reconnaissance éternelle aux autorités sous le feu des projecteurs, qui ont attiré et subi les piqûres de la majorité de ces nuisibles, pas de tous, malheureusement.

Et puis, la journée du Baptême est (enfin !) là. Arrivée des parents sur la base et (re)découverte, pour certains, des chambres, du Testart, de la base. Visite de l’exposition au mess, on notera les photos de Promotion où l’on découvre les bouilles jeunes de nos brigadiers avec grand plaisir (se blesser pour la photo de Promo, pas de chance !). Démonstration aérienne du Rafale Solo Display livrée Tiger Meet 2015, des Ramex Delta, de l’EVAA, et de la PAF, sous les yeux émerveillés des familles (et les nôtres, on ne s’en lasse jamais bien sûr !). Messe sous les pins de Mgr Ravel, évêque aux Armées Françaises, très émouvante, où l’on a même vu à la fin danser nos chefs au son du djembé : « on veut voir les généraux », lancé par Fabrice. Repas au mess ou à l’extérieur en famille et puis 21h, mise en place pour la cérémonie terminée, aspergés d’anti moustique, cette fois-ci.

Le stress et l’émotion (je pense) étaient là pour tous, ainsi que la fierté et l’émerveillement (donc les mamans, entre autres, ont sorti les mouchoirs) lors du passage nocturne de la PAF au-dessus d’un BDE bleu, blanc, rouge, de notre avancée, et de notre mise à genoux pour recevoir notre nom de Baptême, Promotion 2014 de l’Ecole de l’Air, dorénavant Promotion Sous-lieutenant Pégoud.

Caméléon (et recoiffage ?) express pour se mettre en spencer et se placer en salle des marbres, afin de présenter aux parents et en première ligne le Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, le Général d’Armée Aérienne Denis Mercier, notre chant de Promotion (tout nouvellement appris). Egalement un grand moment d’émotion, et un franc succès, au vu des applaudissements. Puis le bal commence, expérience unique pour chacun, jusqu’au lever du jour, une sensation d’irréel.

Le lendemain, ou plutôt le jour même, ou plutôt à peine une heure après le coucher de certains, ou plutôt avant même le coucher d’autres, à 8h donc, rassemblement (aie !) de la Promotion Sous-lieutenant Pégoud pour nettoyage et rangement de la salle de bal (aie aie aie !) puis libération (plus ou moins alerte) en famille le midi.